(Ayden) "Bourré moi? Mais mec, hier tu secouais un ananas en suppliant Bob l'éponge de sortir"

-Je suis le fruit d'un accident. Mon père était un Américain de dix-huit ans, il était venu en échange scolaire à Sidney. Ma mère était une adolescente australienne de seize ans. Il voulait juste s'amuser, elle croyait au prince charmant. Pourtant, lorsque j'ai poussé mon premier cri, c'est ma mère qui m'a abandonné. Mon paternel est venu me récupérer en Australie alors que j'avais moins d'une semaine et que ma mère m'avait laissé dans un orphelinat avant d'apprendre à mon père qu'en plus d'être père, elle abandonnait le bébé.

-Mon père n'a jamais regretté d'être père. En même temps, mes grands-parents étaient très riches. Nous avons une entreprise familiale, qui est spécialisée dans l'industrie du pétrole et toutes énergies renouvelables. C'était ma grand-mère qui s'occupait de moi, pendant que mon père travaillait. Pourtant, j'ai beaucoup voyagé. À chaque fois, qu'il partait à l'étranger, il m'emmenait dans sa valise.

-Je n'ai jamais vu ma mère, je ne sais même pas à quoi, elle ressemble. J'ai souvent posé des questions à mon père. "Papa, pourquoi, je n'ai pas de maman ?" C'était la question que je posais au moins une fois par semaine. Je voyais bien, dans son regard que cela lui faisait du mal. Il ne m'a jamais menti sur ma naissance, même sur le nom de ma mère. Pourtant, lorsque j'ai eu l'âge de mieux comprendre. C'est moi qui ai refusé de la voir.

Je n'ai jamais manqué de quoique ce soit. J'avais juste un problème de poids. Cela te surprend ? Et oui, je n'ai pas toujours été ce mec, sûr de lui, beau gosse, accro au sport, qui fait fondre les filles. Enfant, c'était même le contraire. Entre les taquineries des garçons et les refus des filles, j'étais plutôt solitaire. Pour ne rien arranger les choses, j'étais plutôt intelligent. Surpoids + intello = exclu sociale.

-Il a fallu attendre le lycée pour que je devienne, le garçon cool qui plaît à tout le monde. Avant mon entrée au lycée, j'avais demandé à mon père à faire un stage militaire pendant l'été. Je n'ai jamais regretté. En l'espace de deux mois, j'étais devenu le mec qui ressemblait à un mannequin. Les filles me regardaient, les mecs voulaient tous être mon ami, et moi, je profitais et jouais de cette nouvelle vie.

-J'ai jamais été amoureux. Je ne sais pas ce que sait d'être tellement dépendant d'une personne que tu pourrais faire des milliers de kilomètres. Enfin enfant, je fantasmais sur les jolies filles, mais aujourd'hui, j'en ai encore trouvé aucune. Je finis toujours par me lasser. C'est vrai ! Où est la fille qui fera battre mon cœur? En attendant, je préfère jouer au mec beau gosse, accro aux filles, habitué aux femmes d'un soir.Il ne faudrait pas que quelqu'un découvre mon cœur d'artichaut, n'est-ce pas?

-Vous vous demandez surement pourquoi, je suis venu vivre en Australie. C'est vrai, moi qui n'ai jamais voulu rencontrer ma mère, je viens vivre proche de chez elle.La vérité, c'est que j'ai été trahi par deux personnes qui comptaient pour moi. J'avais besoin d'air. J'avais besoin d'un changement. J'étouffais en Amérique. Pourtant, si tu me poses la question, je te dirai que j'avais besoin de découvrir d'autres femmes, de m'amuser et de vivre une vie bien palpitante.

-Je sais que tu rêves de savoir pourquoi, je suis partie. C'est simple mon père, c'est marié avec ma petite amie. Je te vois déjà. Oh mon dieu le sal***. Je te rassure, même si j'en veux beaucoup à mon père d'en plus de s'être marié avec une fille deux fois plus jeune et en plus, mon ex, c'était surtout ma faute. Je te l'ai dit, je me lasse facilement. Je n'ai pas honte de le dire, j'ai peut-être une ou deux fois trompée mes petites amies. Le problème, c'est que je ne sais pas comment les quitter sans les faire souffrir. Enfin, bref. Je ne m'occupais pas d'elle. Je préférais sortir et mon père était là. Je ne dois m'en prendre qu'à moi-même.

-En venant ici, je voulais prendre mon indépendance, vivre seul. Pourtant, je ne sais pas trop comment, je me suis retrouvé à vivre avec cinq autres personnes. C'est plutôt cool, j'avoue. Je rentre et je ne suis jamais seul. Pas le temps pour déprimer. Il faut dire, qu'on est tous si différents et puis, les soirées pizzas : c'est la vie. Pour ne rien gâcher, ils me prennent comme, je suis. Mais, si je les soupçonne d'en avoir marre de voir une fille différente chaque semaine. Pourtant, jamais je ne leur avouerais qu'au fond, tout au fond de mon cœur, je rêve de voir la femme de ma vie remonter l'allée de l'église. Jamais, je dois garder ma réputation, quand même.

-Je dois avouer que j'aime beaucoup ma vie ici. J'ai pu continuer mes études de droit, les gens sont juste géniales, les filles aussi. Tout est parfait. Enfin presque. Je vais avoir un demi-frère et voilà que ma mère veut me présenter ma nouvelle famille. Affaire à suivre.

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